Cueillie par une phrase
Dans le livre "Juste avant le bonheur" d'Agnès Ledig, qui a obtenu le Prix "Maison de la Presse 2013", j'ai lu ce matin une phrase qui m'a
profondément émue et que je partage ici.
"Une rafale de vent aurait pu la soulever et la jeter un peu plus loin sans qu'elle puisse lutter. Et les courants d'air émotionnels avaient le même effet sur son coeur. Un mot de trop, un regard un peu mauvais, et elle baissait les yeux sur ses chaussures pour qu'on ne voie pas qu'elle était balayée par la bourrasque comme une feuille d'automne... une feuille morte, détachée de sa branche vitale, et qui ne reçoit plus la sève. Pourquoi n'a-t-elle jamais connu que la saison d'automne ?... au gré du vent elle est tombée."
D'autres feuilles aussi fragiles ont eu la chance d'être maintenues par un fil ténu mais très puissant qui les a raccrochées à la vie : l'Amour Maternel.
Ces feuilles-là mesurent leur chance et deviennent plus fortes encore que les autres car elles savent pourquoi un jour elles ont failli tout lâcher
et surtout pour qui elles ont choisi de ne pas s'envoler.
Certaines lectures nous tombent des mains, alors que d'autres sont des moments de grâce.
Avant ce livre - que j'ai à peine commencé - j'ai refermé à regret une petite merveille : "Quand rentrent les marins" d'Angela Huth, très
joliment traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff. C'est un hymne à l'amitié inconditionnelle, extrêmement touchant de sensibilité exprimée avec une rare finesse.
Ni publicité, ni prosélytisme, je n'ai écrit ces lignes que parce que j'en ai éprouvé l'envie. En effet, le nom de mon blog "et si je te
disais..." annonce la couleur : au-delà des minutieux petits points de patchwork et de quilting et malgré une assurance certaine, acquise au fil des ans, je suis une âme hypersensible qui donne
la toute première place à l'affectif où je puise ma force et parfois... il faut que mes émotions s'expriment !
